Le résumé de chaque jour de course, la position en temps réel, les dernières photos et vidéos, c'est ici!
Vendredi 14 Avril
J6: LA MÉDAILLE DES HÉROS
Communiqué de la direction de course:
"Cette 5e étape du MDS 2017 vient clôturer l’aventure chronométrée ; il restera demain une mini-étape Solidarité MDS, à allure libre, sans impact sur le classement (mais obligatoire). Ainsi aujourd’hui ces 42,2 km sont synonymes de libération pour ces hommes et ces femmes qui ont lutté contre le sable, le vent, les conditions de vie précaire, le manque de nourriture... Mais qui ont pu compter sur une solidarité sans faille entre concurrents, et à un soutien inaltérable de l’organisation.
La curiosité du jour : peu avant l’arrivée, les concurrents traversent un village abandonné, celui de M’Fis, et longent une mine de plomb. L’arrivée se juge au pied des immenses dunes de Merzouga, dunes que les concurrents devront traverser demain. Comme avant-hier, le départ s’est fait en deux vagues : la première à 7 h pour le gros du peloton, et la seconde à 8 h 30 pour les 150 meilleurs au classement général, hommes et femmes confondus. Ce décalage est l’occasion une nouvelle fois d’observer les meilleurs en action, mais attention à ne pas s’enflammer : malgré le départ matinal, la température est déjà très élevée. Les Doc Trotters surveillent particulièrement cette étape, car les organismes éprouvés par près de 200 km et 5 jours dans le désert risquent de craquer s’ils sont trop sollicités..."
ILS L'ONT FAIT!
Après le monstre d'hier, on aurait pu penser que cette dernière étape chronométrée n'était qu'une formalité... mais qui court tous les jours un marathon, dans le sable, la chaleur et la poussière? Une formalité, vous êtes sûrs?
9h 49mn d'efforts que les corps tellement endoloris ne sentent même plus... seul le cerveau avance, machinalement, un pas devant l'autre, jusqu'à apercevoir cette ligne d'arrivée, cette structure gonflable ballotée par le vent brûlant du désert, perdue au milieu de l'immensité.
Depuis des jours, des mois, ils ont rêvé de le voir, de l'atteindre, cet ultime mirage... Est-il bien réel? Le doute subsiste, jusqu'au bout, jusqu'au moment où l'on sent le poids de cette médaille que Patrick Bauer, le patron du MDS, accroche autour de votre cou.
Romain, Louis, Edwige, Nicolas, Raphaël, Rémi, Sébastien, Daniel, Jean-Charles,
Sachez que le métal de cette médaille est celui dont on fait les héros!
Sans oublier Sandrine et Julien qui ont assuré l'assistance de Romain et Louis, et Nicolas qui nous a fait vibré chaque jour avec ses magnifiques images!
Mercredi 12 et jeudi 13 Avril
J4 et 5: ENSEMBLE, ON VA AU BOUT !
Communiqué de la direction de course:
"L’étape longue, c’est un peu ce que viennent chercher les coureurs chaque année, et en même temps ce qu’ils redoutent le plus : leur Graal et leur Némésis à la fois. Parcourir près de 90 km dans le désert, au travers de rocailles, de dunes, de djebels, et parfois même au milieu de grands arbres – les premiers qu’ils verront depuis le départ -, c’est juste un rêve (ou un cauchemar ?) éveillé.
Le ciel est aujourd’hui à peine voilé, n’atténuant en rien l’éclat du soleil qui joue parfois avec les nerfs (optiques) pour créer des mirages trompeurs. De mirage il ne sera pas question au CP5, km 56, lorsque les concurrents en surchauffe se verront remettre un soda frais – en plein désert ! Entorse à la règle de l’autonomie certes, mais sans doute la meilleure boisson sucrée qu’ils boiront de leur vie...
Au briefing, Patrick BAUER a lancé une fois de plus ses recommandations depuis le toit de son Land Rover : « Step by step », un pas après l’autre, un kilomètre après l’autre, un CP après l’autre. Morceler le parcours, s’hydrater, avaler ses pastilles de sel, et avancer, encore et encore, jusqu’à la ligne
d’arrivée... Ce soir ? Demain ? Peu importe, l’essentiel est de rejoindre le Bivouac 4 en moins de 35 heures. Et après, c’est quasi gagné..."
29 heures et 3 minutes: C'est le temps qu'il aura fallu à l'équipe pour parcourir ces 86,2 km. Le jour, la nuit, 29 heures d'efforts au delà de l'entendement pour franchir cette ligne mythique de LA LONGUE du Marathon des Sables.
Ensemble!... ou presque... Le corps de Louis l'a lâché au Check Point 3, après plus de 35 km et 9 h de résistance à la douleur insoutenable de sa cheville tuméfiée par son entorse de l'avant-veille. Elle a soudainement triplé de volume. Louis a dû être perfusé, mais il a vite récupéré et sa performance jusque là, après avoir parcouru 140 km les trois jours précédents, a vraiment tout d'une victoire, lui qui ne marchait presque plus l'année dernière encore.
Louis arrêté, Daniel malade, JC avec des pieds sans peau... cette étape aurait pu s'annoncer comme la dernière de l'aventure. Mais c'était sans compter sur Romain qui a su trouvé les astuces pour remotiver les troupes dans les moments difficiles.
Grâce à lui, avec lui, pour lui, ils se sont accrochés, et ils ont tenu !
Mardi 11 Avril
J3: AUX PORTES DE L'ENFER
Communiqué de la direction de course:
"Chaque année, le MARATHON DES SABLES propose quelques belles ascensions et des passages montagneux qui marquent les esprits des concurrents. Au fur et à mesure que la trace s’élève, l’horizon se dégage, offrant aux yeux des contemplatifs des vues à couper le souffle... même si pour beaucoup, il était déjà coupé par le simple fait de monter des pentes impressionnantes sous une chaleur étouffante avec des kilos sur le dos et sur un sol instable !
Sur cette troisième étape, quatre ascensions étaient au programme, ainsi que deux superbes crêtes et des passages techniques. Et comme hier, le point d’orgue du jour n’était autre que le djebel EL OTFAL. Si hier les concurrents descendaient sa face sablonneuse au plus court en pleine pente, certains dévalant à toute allure, aujourd’hui c’était une ascension de la même face, en deux temps qu’ils devaient effectuer.
Il faut dire que le djebel EL OTFAL, lorsque vous êtes à son pied, est tout sauf insignifiant : pour les concurrents parvenus jusque-là, l’impression de se trouver face à un gigantesque mur de sable insurmontable domine..."
31,6 km: à peine plus longue que la première étape que l'équipe avait passé sans encombre... Oui mais voilà: non seulement les jambes ont déjà avalé 70 km en deux jours, mais l'étape d'hier a été difficile avec la blessure de Louis à la cheville sur la fin du parcours. Et même s'il pensait ce matin que çà "allait passer", le road book du jour et la description ci-dessus ont amené un peu d'appréhension au sein du groupe.
Et cette 3ème étape a tenu ses promesses! La chaleur a failli avoir raison de Daniel quand d'énormes ampoules ont commencé à entamer le moral de Jean-Charles. Mais la cheville de Louis a tenu et il a pu franchir les passages les plus périlleux sans encombre grâce à Nicolas et Raphaël. Quant à Edwige, son visage n'a trahi aucune fatigue, imperturbable face à l'effort mais émerveillée des splendeurs du désert.
Tout comme Romain d'ailleurs! Bien sûr, la joëlette n'a pas pu franchir la terrible ascension du jebel El Otfal, mais il a parfaitement tenu son rôle de fédérateur sur le reste du parcours. Sa récupération est excellente, tant dans les moments où il est dans le 4*4 qu'au bivouac, ce qui permet à l'équipe d'envisager la suite avec optimisme, même si elle commence à souffrir et entame ses réserves.
Aujourd'hui, ils ont atteint les portes de l'enfer... et l'enfer, c'est demain!
Lundi 10 Avril
J2: OUI, LE PETIT PRINCE EXISTE !
Communiqué de la direction de course:
"Après la mise en jambes d’hier, l’étape d’aujourd’hui était annoncée par Patrick BAUER comme « bien plus difficile ». Son point d’orgue : la descente du djebel EL OTFAL, une montagne mythique que l’on retrouve régulièrement sur le parcours du MDS. Sa pente impressionnante,d’abord sablonneuse puis caillouteuse, fait perdre près de 250 mètres d’altitude aux concurrents en quelques centaines de mètres. Avec près de 30°C, un soleil rayonnant et à peine un petit vent, la sensation de chaleur est impressionnante. Mais les paysages sont juste magnifiques,un régal pour les concurrents contemplatifs !"
..."bien plus difficile"... la conclusion de Romain et Nicolas après avoir étudié le road book indiquait la même chose en ce matin du 2e jour de course et présageait que la journée allait être longue!
Louis était confiant, gonflé à bloc après s'être rassuré la veille sur sa forme physique. Et Romain était prêt: la nuit avait été réparatrice des efforts de la première étape et c'est déterminé qu'il a abordé ce deuxième défi de l'épreuve, bien décidé à affronter le géant EL OFTAL à la fin du parcours.
2h30 pour faire les 13 premiers kilomètres, 3h30 pour les 13 suivants dans les dunes et le sable, et 4h30 pour franchir le monstrueux jebel... plus de 10h en tout mais des images plein les yeux et la fierté d'avoir surpassé la première grande difficulté de la course!
Rien ne résiste au Petit Prince du désert et à son équipe!
Dimanche 09 Avril
J1: LE BAPTÊME DU FEU
Communiqué de la direction de course:
"À 9 h ce dimanche, au coeur du Sahara marocain, 1167 coureurs (dont 233 femmes) se sont élancés pour la première étape du MARATHON DES SABLES. L’étape de 30 km s’est déroulée sous une forte chaleur, au travers d’une succession d’oueds, de plateaux rocailleux et de cordons dunaires."
Cette étape de "seulement" 30 km était pour l'équipe celle des réglages.
L'allure d'abord: il ne faut pas aller trop vite pour ne pas laisser toutes ses forces trop tôt, ni trop lentement pour ne pas subir trop longtemps le terrain et la chaleur. Il a fait jusqu'à 37° aujourd'hui! Il a été donc décidé que Louis mènerait le train afin qu'il trouve son rythme de "croisière". Comme il est en super forme, cette étape lui a paru presque facile comme en témoigne la vidéo.
Il s'agissait aussi de s'acclimater et de lutter contre deux ennemis: la déshydratation et l'hypoglycémie. De l'aveu même des organisateurs, depuis qu'ils imposent aux coureurs de prendre deux pastilles de sel par litre d'eau, le taux d'abandon sur la course est passé de plus d'1/3 à 10% environ. Donc, le sel, INDISPENSABLE!
Quant à la nourriture, c'est une gestion de tous les instants: pour rappel, l'épreuve se déroule en autosuffisance alimentaire, donc tout ce qu'ils vont manger sur 6 jours est dans leur sac dos...
Il faut aussi gérer l'effort physique car la joëlette pèse plus de 70kg quand Romain est dessus! Après quelques essais, le bon rythme semble être de se relayer toutes les 8mn.
Enfin, c'était aussi l'étape pour régler son matériel, le réajuster si nécessaire et éviter le moindre frottement qui pourrait s'avérer vite fatal pour les épreuves à venir.
Aujourd'hui, Romain a fait la première partie dans la joëlette jusqu'au check point 1, puis il est allé se reposer dans le 4x4 jusqu'au check point 2 où il a repris la course jusqu'à l'arrivée. Les secousses dans la joëlette lui demandent un gros effort car, quand on contrôle mal ses mouvements, il est difficile de les contrer! Mais il est en très bonne forme lui aussi et tout le monde a été satisfait de voir qu'il a très vite récupéré dans la voiture.
En bref, une première étape rassurante et excellente pour le moral des troupes et une super ambiance dans l'équipe et dans l'assistance où tout fonctionne naturellement!
Mais demain, un marathon les attend...
Samedi 08 Avril
J0: LA TENSION MONTE...!
L'arrivée à Ouarzazate s'est déroulée sans encombre. Transfert en bus de l'aéroport vers le bivouac. Installation... S'il y avait un peu d'attente pour les démarches d'arrivée, l'organisation du marathon est parfaitement huilée. Tente 71, tout confort!
Première nuit au bivouac... la crainte était que la nervosité empêche les yeux de se fermer, mais il n'en a rien été! En tout cas, Romain a dormi comme un loir. La détermination efface toute inquiétude, non? Même sa légère toux de la veille, trace de sa désormais lointaine Picardie et qui a inquiété tout le monde: évaporée!
Ce samedi a été consacré aux préparatifs de course: visite médicale, récupération des dossards,... La joëlette a fière allure et devrait protéger efficacement Romain du soleil mordant du désert, lui dont la maladie voudrait qu'on le tienne éloigné des rayonnements. Mais toutes les précautions ont été prises.
Quant à Louis, il accumule un maximum d'informations sur la course en profitant de l'expérience des "anciens", des coureurs de l'équipe qui en connaissent déjà tous les dangers.
Autrement dit, l'équipe est sereine. Il n'en est pas complètement de même pour les autres coureurs qui ont assisté ce soir au dernier briefing avant le grand départ dimanche matin!
Tenez-vous prêts!
Vendredi 07 Avril
EN ROUTE POUR L'AVENTURE!
En ce moment même, ils sont dans l'avion qui les emmène à Ouarzazate. Ce matin à l'aéroport, l'ambiance était à la joie car ils entraient enfin dans le concret après des mois de préparation, mais avec un brin d'anxiété malgré tout face au challenge à venir.
Mais pour tout dire, Romain paraissait plus préoccupé par le fait de laisser derrière lui sa maman inquiète et son inséparable chienne d'assistance Irlande: allaient-elles se débrouiller sans lui? Parce que pour le reste, il était prêt! Tout comme Louis d'ailleurs!