Pour freiner ou stopper l'évolution de la maladie, il faut d'abord identifier la manière dont la protéine ATM manquante joue normalement son rôle et interagit avec les autres dans les processus cellulaires. Pour cela, elle n'utilise pas toute sa molécule pour chaque processus, mais seulement des parties plus simples de celle-ci qui sont loin d'être toutes connues.
Ceci ouvre des perspectives...
Les molécules de la pharmacologie
ATM est certes trop complexe pour être reproduite telle quelle par la chimie, mais ces parties plus simples et actives sont à la portée de l'industrie pharmaceutique. Celle-ci possède un éventail énorme de produits issus de la chimie, certains ayant prouvé leur efficacité par ailleurs, d'autres ayant juste fait l'objet d'une piste de recherche.
Criblage
L'utilisation de ce catalogue offre un gain de temps considérable puisqu'avant d'essayer de synthétiser une molécule spécifique, il est possible d'en tester des dizaines de milliers d'autres, avec la probabilité non négligeable d'en trouver quelques-unes qui auront une efficacité dans le processus lésé.
A l'aide de la robotique, ce processus appelé criblage est rapide, quelques mois de préparation et d'analyse, là où, dans un passé proche, il fallait des années, de l'intuition et un peu de réussite pour en identifier une.
Qui plus est, pour peu que la molécule médicament soit déjà sur le marché, elle pourra être administrée rapidement au malade puisque tous les tests d'approbation auront été effectués.
Ainsi, l'équipe Inserm de Nicolas FORAY à Grenoble a montré en laboratoire que, chez certains individus exprimant la protéine ATM très faiblement, des molécules telles qu'un médicament contre l'ostéoporose et un anticholestérolémiant seraient susceptibles de permettre un retour à un niveau plus acceptable de sa fonction.